Les vingt-six Grands Conseils de Suisse réunis sur une même plate-forme

La Communauté d’intérêts des parlements cantonaux a mis en ligne un site Internet d’échange d’informations entre les cantons. Cette plate-forme propose une comparaison des fonctionnements et présente les différents accords intercantonaux. Actuellement 16 parlements ont adhéré à cette Communauté. Les autres cantons ont toutefois accepté de fournir les informations nécessaires pour que le site puisse offrir un contenu exhaustif. Le canton de Fribourg est responsable pour deux ans de la communication au sein du la Communauté. Rencontre avec la secrétaire générale du Grand conseil fribourgeois, Monica Engheben.

Inforomandie : Pourquoi avoir voulu créer ce site Internet ?

Monica Engheben : L’idée première était de mettre en place une Conférence des parlements cantonaux, à l’instar de celle qui existe déjà pour les gouvernements. Seuls 14 cantons ayant accepté, le projet n’a pas abouti. Mais comme la volonté de collaboration intercantonale était tout-de-même présente, nous avons décidé en 2007 de créer une plate-forme plus souple : la Communauté d’intérêts de parlements cantonaux. L’idée de mettre en place une base informatique commune est alors venue très rapidement.

Inforomandie : A qui servira cette nouvelle plate-forme d’échange ?

M. E. : Le site est ouvert à tout internaute intéressé à mieux connaître le fonctionnement des 26 parlements cantonaux. Nous avons en effet mis en ligne une grille détaillée qui compare 100 aspects du fonctionnement des 26 systèmes législatifs cantonaux. On y trouve par exemple des informations sur les différentes commissions, le nombre de députés de chaque parlement, ou encore des questions pointues sur le système des élections. L’autre partie est n’est accessible qu’aux services parlementaires. Il s’agit d’une base de données qui est alimentée directement par les députés. On y trouve des renseignements sur des conventions intercantonales qui sont en cours de préparation, ou des accords qui sont déjà entrés en vigueur.

Inforomandie : Quels sont, selon vous, les raisons des cantons qui n’ont pas encore adhéré à cette Communauté ?

M. E. : Cela peut-être lié simplement à un manque d’intérêt de la part de certains cantons. Mais je pense qu’il s’agit plutôt du fait que quelques parlements ne se rendent pas encore compte des avantages qu’ils pourraient tirer d’une collaboration intercantonale. Je pense toutefois que l’apparition de ce nouveau site Internet convaincra les quelques cantons encore réticents. Les scepticismes initiaux semblent être en train de changer